Danser une philosophie 

Introduction

Dans le prologue, Julia Beauquel montre que la danse est partout en partant de l'exemple du vol des mouches. Si la danse semble présente partout c'est parce que tout se meut et forme "l'ordre et l'harmonie de la ,nature". La danse que nous connaissons reprendrait donc ce mouvement naturel tout en en admirant la simplicité: elle décrit des situations quotidiennes comme le vent qui soulève des rideaux, un sac plastique qui vole ...et montre que seuls les "âmes sensibles" remarquent ces danses naturelles. En continuant dans les danses naturelles, elle aborde celles des animaux: les parades nuptiales allant de l'éléphant qui se balance au perroquet qui semble marcher au rythme de la musique. Elle en vient à dégager les prémisses de la danse:" ils bougent en réaction à des sons répétés"p.12. La danse serait donc partout autour de nous dans la nature,sur internet et surtout de manière quotidienne. En développant plus,et si les prémisses de la danse sont des mouvements répétés, les mouvements humains représentent une danse:parler avec les mains, les tics de nervosités,les arrêts nets, les croisements, les heurts dans la rue...Elle invite finalement à penser que chaque chose qui se meut qui compose le réel, peut être interpréter comme une danse, que ce n'est pas seulement "la virtuosité, l'intensité et le spectaculaire" qui compose la danse. Il faut donc profiter , apprécier toutes ces formes de danses qui s'offrent a nous , une fois que nous savons qu'elles existent"la danse du monde apparaît a qui sait la voir".

Chapitre 1

Dans ce chapitre, l'auteur va démontrer que joie et danse sont liés et que l'un peut provoquer l'autre. Lorsqu'un grand sentiment de joie contrôle notre corps, un force nous pousse à l’extérioriser avec des mouvements qui forment la danse: elle décrit cette réaction comme étant universelle, satisfaisante et justifiée. Elle cite notamment St Augustin et Spinoza "la joie est un sentiment par lequel la puissance d'agir du corps est augmentée ou aidée".Mais pour autant, la danse n'apporte pas le bonheur car c'est uniquement un lâché prise qui a ne fin: le bonheur est un sentiment plus continu et la danse ne parvient pas à régler nos problèmes, ce n'est qu'un "ingrédient superflu"selon l'opinion commune. Mais l'auteur va montrer dans le chapitre suivant, que c'est en revanche une "source sûre d'agrément"

Chapitre 2

Si la danse n'amène pas le bonheur, elle procure en revanche le plaisir, une sensation présentée ici comme l "motivation fondamentale de toute créature vivante". Ce plaisir de danser est ponctuel et a des bénéfices pour le corps mais aussi pour l'esprit car " les sensations et les émotions qu'il suscite varient de la douceur et de la petitesse à la plus grande intense vivacité". Julia Beauquel déploie alors une nouvelle thèse: la danse permet, en plus de procurer un plaisir et d'être convivial, un "contentement moral". Elle cite un passage du roman "Orgueil et préjugé de Jane Austen, qui montre que la danse peut amener à discuter mais aussi a traduire ce que les mots ne disent pas. Mais alors, est ce que la danse est vitale?Non, car l'absence de danse ne provoque rien de dramatique, mais l'auteur invite le lecteur a profiter de cette pratique pour le plaisir qu'elle procure.Car aussi court que ce plaisir puisse être, c'est la qualité et non la quantité qui prime(ici la durée). Elle compare le danseur au sage: les deux se suffisent à eux même, s'affranchissent de ce qui les fait souffrir. La danse n'est pas nécessaire a la vie mais permet un équilibre intérieur semblable à celui procuré par la philosophie grecque.

Chapitre 3

Dans ce troisième chapitre, Julia Beauquel rappelle l'importance de la danse à la Grèce antique, et notamment pour Platon: il existe pour lui deux types de danses, la guerrière qui montre le courage, les champs e bataille et la violence, et la pacifique, qui incarne la beauté, les mouvements y sont plus lents, directs et calculés. Pour Platon, la danse est importante car elle instaure "le respect de cet ordre, de ce code des danses , une condition du bonheur d'ensemble de la cité platonicienne: les citoyens, participants aux mêmes plaisirs et semblables entre eux dans la mesure du possible, mèneront une existence heureuse et prospère". On peut donc, dans cette logique, lier le bonheur et la danse.

Chapitre 4

Ce chapitre aborde la liberté dans la danse: cette pratique totalement libre n'est soumise à aucune loi ou normes si ce n'est le respect d'autrui. Les danses sont innombrables , d'une grande diversité et pas nécessairement artistiques. L'auteur énumère ensuite diverses danses qui ont été publiées sur internet. De nouvelles danses apparaissent alors, peut importe les pays: certaines sont plus érotique, sensuel et dénudées que d'autres. Elle cite le pôle-dance, qui intègre une barre de métal à la danse. Peut importe l'origine des danse, aujourd'hui tout le mode est libre de pratiquer celle qu'il ou elle veut sans aucune condition car "nulle ne se sent tenue de justifier à qui que ce soit la libération totale de sa sensualité par la danse" . Si la danse émane d'une liberté, elle peut également incarner cette liberté, la revendiquer: l'auteur fait ici allusion aux circonstances de guerre ou de situations difficiles. Elle raconte l'histoire d'un jeune danseur syrien qui revendique sa liberté de danser malgré la pression de l'Etat islamique "Je me sens juste libre à l'intérieur de la prison. Vous connaissez ce sentiment? Libre, au milieu d'une prison" et celle d'un jeune Kényan, provenant d'un bidonville qui maîtrise "sur le bout des doigts et la pointe des pieds la technique du ballet pratiqué seulement depuis trois années". Ils revendiquent la liberté, l'espère mais aussi transmettent leurs émotions actuelles en dansant.
Toutes les danses citées montrent la diversité et la multitude de la danse, qui libère le corps et l'esprit en toute liberté.