Désobéir critique
Ce qui m’a particulièrement plu dans Désobéir de Frédéric Gros, est le chapitre 5 nommé Fille d’Oedipe, où l’auteur dépeint l’histoire d’Antigone, son caractère et ses choix, face à la politique de son oncle Créon.
Antigone nous est présentée comme une jeune femme fidèle à ce qu’elle croit, à ses convictions qu’elle ne trahira en aucun cas, car elle est prête à mourir pour défendre en ce qui lui tient à cœur. Son acte de désobéissance face à Créon peut être vu comme un acte fou, pris sans aucune conscience ; mais pour moi ; il s’agit bien là d’un acte héroïque. En effet, elle reste fidèle à ce qu’elle est et par conséquent, ce personnage ne perd pas sa vie pour rien. On constate ici que l'amour pour sa famille, un lien extrêmement puissant et plus fort que tout, fait qu’Antigone ne trahit pas son amour pour son frère.
J’admire ce personnage car Antigone fait preuve de courage. Elle assume ses choix contre tous. On pourrait alors dire que celle-ci est envahie par la fougue de la jeunesse, cette révolte qu’elle crée montre qu’elle n’a pas peur de la solitude et que tout est possible.
Ce qui est très étonnant, c’est qu’il s’agit d’une femme qui n’a pas peur de mourir ; quelque chose de plus fort que les lois de son oncle la guide, et c’est pour cela que son choix de mourir ne m’est pas vu comme un sacrifice mais plutôt comme un accomplissement de ce qu’elle est. Ce qui fait ainsi d’Antigone, une femme dont le comportement est très contemporain : elle témoigne d’un certain féminisme.
Cependant, on peut toujours se demander si Antigone est véritablement libre ? En effet, on constate que la jeune femme est aliénée par la religion, celle-ci la guide. Les Dieux sont donc plus fort que l’autorité de Créon, pour la jeune femme.
On retrouve un paradoxe autour de la religion, avec la révolte d’Antigone et le fait qu’elle crie « non ! » à l’obéissance de Créon.
La question que l’on pourrait se poser seraient : la religion rend-elle libre Antigone ? On pourrait réponde que non, car elle a peur du pouvoir divin, contrairement au pouvoir de Créon.