Avis critique de Amélie


Critique argumentée de Désobéir de Frédéric Gros:

Je vais donc présenter mon avis concernant le livre Désobéir de Frédéric Gros. Pour commencer, j’ai beaucoup aimé ce livre. En effet, je trouve que le thème abordé: la désobéissance est très intéressante. Dans son œuvre, Frédéric Gros nous amène à parcourir les différentes formes d’obéissance qui existent pour finir par démontrer que désobéir peut parfois s’avérer juste. Je trouve qu’il met en lumière des problèmes qui sont très ancrés dans notre société, notamment lorsqu’il évoque l’expérience de Solomon Asch dans le chapitre 6. Cela m’a beaucoup marqué. Même si l’enjeu n’est pas de taille, cet exemple qu’il utilise montre bien que nous voulons tellement appartenir à un groupe qu’on est prêt à oublier et faire taire ce que l’on pense, ce que l’on croit vrai. Je pense que ce questionnement est très actuel et il fait écho à beaucoup de situation que j’ai vécue. Dans un second temps, je trouve que ce livre m’a permis de peaufiner certains de mes cours de philosophie de cette année. Je pense notamment à celui portant sur la barbarie. En effet durant ce cours nous avons évoqué la thèse d’Hannah Arendt et l’expérience de Stanley Milgram. Frédéric Gros reprend ces deux éléments dans le chapitre 7 de son livre nommé: l’année 1961. J’ai beaucoup apprécié ce chapitre car il m’a permis d’approfondir ce qui a été vu en cours et je trouve que Frédéric Gros explique très bien en quoi c’est deux événements s’inscrivent dans le message qu’il souhaite véhiculer. Cette profusion d’exemples comme ceux précédemment évoqué est quelque chose que j’ai beaucoup aimé. Chacun des chapitres est illustré de pleins d’exemples qui permettent de donner un poids considérable aux propos de Frédéric Gros. Malgré tout, je n’ai pas apprécié certains aspects. Je trouve que le texte est parfois répétitif. En effet, j’ai parfois eu la sensation, pendant ma lecture, de relire souvent la même chose. Il est vrai que Frédéric Gros expose plusieurs formes d’obéissance pouvant amener à transgresser certaines règles éthiques qu’il nous semble logique de respecter pour autant je trouve qu’il se concentre davantage sur l’obéissance que sur la désobéissance. En effet, je trouve qu’il développe beaucoup moins la désobéissance. Même s'il évoque la dissidence civique et la transgression lyrique, on voit bien que ces deux formes de transgression ne sont pas à la portée de chacun surtout pour le cas de la transgression civique. Je trouve au fond que le texte de Gros même s’il remplit l’objectif que celui-ci s’était fixé ne va pas assez loin dans le thème de la désobéissance. Il est vrai que Frédéric Gros n’a pas la prétention de se concentrer véritablement sur la psychologie humaine  mais je suis restée sur un goût d’inachevé. J’aurais notamment aimé que les raisons qui poussent certaines personnes à suivre les autres notamment durant l’expérience de Solomon Asch soient évoquées.