Après la Seconde Guerre mondiale, le criminel de guerre nazi Adolf Eichmann s’enfuit d’Autriche et se réfugie en Argentine où il vit sous le nom de Ricardo Klement. En mai 1960, des agents du service de renseignement israélien arrêtent Eichmann en Argentine et le transportent à Jérusalem pour qu’il soit jugé par un tribunal israélien.
Le procès Eichmann suscite l’intérêt de la communauté internationale, et révèle au monde entier l’ampleur des atrocités nazies. Le procès permet une libération de la parole parmi les nombreux survivants de la Shoah qui se sentent enfin capables de raconter leur histoire.
Les accusations portées contre Eichmann sont nombreuses. Après la Conférence de Wannsee le 20 janvier 1942, Eichmann coordonne les déportations de juifs d’Allemagne et d’Europe de l’Ouest, du Sud et de l’Est vers les camps de la mort. Eichmann dresse les plans de déportation jusque dans les moindres détails. Travaillant avec d’autres organismes allemands, il est également responsable de la confiscation des biens des déportés et s’assure que son service en bénéficie. Enfin, il organise la déportation de dizaines de milliers de Tziganes.
Eichmann est aussi accusé d’appartenance à des organisations criminelles, les Sections d’assaut (SA), les Services de Sécurité (SS) et la Gestapo. Toutes ces organisations sont qualifiées de criminelles lors du procès de Nuremberg.
En tant que chef de la section des affaires juives de la Gestapo, Eichmann coordonne, avec le chef de la Gestapo, Heinrich Mueller, un plan d’expulsion des juifs de la Grande Allemagne vers la Pologne. Ce plan sert de modèle aux futures déportations.
Déclaré coupable de tous les chefs d’accusation, Eichmann est condamné à mort. Il est pendu le 1erjuin 1962. Son corps est incinéré et ses cendres sont dispersées dans la mer, au-delà des eaux territoriales d’Israël.
Lilly-Marie Vecchierini (TL)